DA BAO (LI YONGMIN)


Li Yong-Min est né en 1975, dans la province chinoise du Sangdong. Il crée une technique inédite dans le monde de l’art contemporain, s'inspirant de la tradition iconographique bouddhiste du mandala : il peint directement la toile du tableau avec des sables recueillis dans le désert. Ses sujets, des bouddhas, adoptent la posture de l'attestation à la terre, se référant à l'épisode précédant l'éveil où le futur Bouddha touche la terre de sa main, pour la prendre à témoin et ainsi repousser Mara, seigneur de la mort et des souffrances du désir.

Biographie

Li Yong-Min est né en 1975, dans la province chinoise du Sangdong. Il commence à étudier la peinture en 1992, et met en place le Dabao Design Studio en 1998. En 2003, il constitue un groupe artistique, la Songzhuang artist community, et organise une première exposition. En 2010, il crée une technique inédite dans le monde de l’art contemporain, s’inspirant de la tradition iconographique bouddhiste du mandala : il peint directement la toile du tableau avec des sables recueillis dans le désert. Ses sujets, des bouddhas, adoptent la posture de l’attestation à la terre, se référant à l’épisode précédant l’éveil où le futur Bouddha touche la terre de sa main, pour la prendre à témoin et ainsi repousser Mara, seigneur de la mort et des souffrances du désir.

Le matériau employé fait lui-même référence à l’adage bouddhiste « Un grain de sable, un monde », signifiant que tout être vivant, même le plus anodin, peut vivre en pleine conscience sa présence et ses liens au monde si son esprit est ouvert, silencieux et serein. Les œuvres de Li valorisent la relation intime entre l’homme, la nature et la terre, et traduisent avant tout un certain regard, une certaine attitude à la vie. Dans le monde contemporain, la confusion et les difficultés dissimulent la pureté du cœur, la sensibilité s’émousse, l’interdépendance des êtres vivants nous échappe, d’où un sentiment de perte de repères. Le cœur devient un désert spirituel, affectif et social, dont l’artiste prend acte. Mêlant la matière, le geste et la méditation, Li Yong-Min présente l’art comme une performance s’inscrivant dans une attention plus large au monde, une prise de conscience continue de la vie.


COMMENTAIRE 

« Li Yongmin aime le simple, le naturel, l’infantile (…), il s’émerveille d’une rangée de petites pierres aux teintes douces, d’une brindille pleine d’expression et d’humilité.

 Ses bouddhas assis en position du lotus pointent de la main la terre qu’ils sont entrain de toucher. Enveloppés de halos ou rayonnant de faisceaux lumineux, nous les voyons émerger d’un ensemble de bandes de couleurs similaires à celles qui pourraient être utilisées pour tapisser les murs d’une pièce ou pour couvrir un livre. Avec eux, ce sont les murs de son âme que tapisse Li Yongmin et sa vision du domestique et du sacré qu’il recouvre. »

Ignacio Gomez de Liano

Parcours

EXPOSITIONS

 

2014

La soif et la peinture, 4HM & Galerie Loft, Paris

The Black Box, Marek Gallery, Barcelone, Espagne

125 anos Despues, 4HM & Centro Latinoamericano y del Caribe (LACC), Pékin, Chine

 

2010

Kubuqi International Desert Forum Art Exhibition, Mongolie

Gold International Touring Exhibition, 4HM, Pékin, Chine