Fenêtre sur le passé Caroline Lazaroo

  • Technique : Impression digitale sur Alu Dibond
  • Signature : Signé à la main
  • Tirages : 6 exemplaires
  • Numéro : 1 sur 6
  • Année : 2020

4 500.00 inc. Vat

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OEUVRE

Dans cette œuvre de 1m50 sur 1m26, la composition en clair-obscur et l’escalier central évoque au premier regard les intérieurs de la peinture Baroque et plus particulièrement Le philosophe en méditation de Rembrandt. Le double cadre de la composition (cadre extérieur/cadre des portes), transforme l’espace de ce couloir en une véritable fenêtre sur un monde révolu et entrain de s’effriter. Malgré cette sensation d’évanescence, nous sommes pourtant irrémédiablement happés vers le centre de l’image.

Deux choix s’offrent alors à nous. En pénétrant cette fenêtre par la gauche, nous gardons les pieds sur terre et abandonnons toute quête vers l’inconnu pour venir nous reposer au creux d’un fauteuil qui nous offre la promesse d’un confort assuré. Ce fauteuil qui lui-même vient signifier la présence autant que l’absence de l’homme. Celui qu’on devine avoir habité ce lieu et qui laisse par la même une trace de vie aujourd’hui remplacée par la nature, la rouille et les insectes. En cédant à l’inverse à la mise en spirale de la perspective créée par la ligne de l’escalier nous nous engouffrons sur les marches.

Avançant pas à pas, nous nous dirigeons alors vers cette lumière qui nous exhorte et nous attire vers le haut, cédant au désir d’explorer les étages supérieurs où l’âme curieuse pourra s’élever à la découverte de la beauté et du mystère de l’insoupçonné. Miroir du libre arbitre, cette Fenêtre sur le passé se transforme ainsi en une fenêtre sur notre être intérieur, nos désirs et nos envies, une fenêtre sur notre cœur.


ARTISTE

En 1980 Caroline Lazaroo née à Charenton le Pont (Val-de-Marne). Elle sortira diplômée de l’ESRA (École Supérieure de Réalisation Audiovisuelle) en 2001 après trois ans de formation. C’est au cours de son cursus que débute, dès 1999, son parcours de caméraman professionnelle sur les reportages destinés à l’émission télévisée Rive droite / Rive Gauche de Thierry Ardisson.

Elle poursuit cette carrière jusqu’à aujourd’hui, participant à la réalisation de nombreux documentaires, clips ou magazines télévisés. Son gout pour le cinéma est développé, grande fan de Scorsese, Tarantino, mais aussi Godard, Truffaut ou Sacha Guitry. Cela lui permettra de développer grâce à l’apparition des appareils photographiques Reflex Numérique, de nouvelles formes de prises de vues. Notamment en utilisant des optiques photos pour jouer sur le flou des arrières plans ou les profondeurs de champ. Cela donnera un aspect « cinématographique » à ses reportages. L'évolution de sa pratique professionnelle s’accompagne d’un désir de plus en plus marqué ; Dépasser la dimension « brute » des rushes de ses prises de vues vidéos. Elle se tourne vers la photographie afin de capter « l’essence » de l’image dans une nouvelle dimension « fixe » mais « élaborée ».

En 2017, elle réalise plusieurs séries de photographies ayant pour cadre des lieux abandonnés. Elle commence alors à se passionner pour l’URBEX. (Abréviation du terme anglais urban exploration - exploration urbaine). Une pratique consistant à visiter des lieux construits puis abandonnés par l'homme.