Living portrait RAO Songqing

  • Dimensions : 72.5 × 92 cm
  • Année : 2008
  • Médium : Huile
  • Support : Papier
  • Signature : Signé et daté par l'artiste
  • Thèmes : Art contemporain chinois Portrait
  • Ton : Foncé

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OEUVRE

La peinture de Rao Songqing, au trait vif et nerveux, semble crier tout le drame et la mélancolie du monde. Et pourtant, face à cette fièvre de la touche, la composition des toiles trouve une harmonie étonnante, née de l’utilisation subtile de la couleur, où les camaïeux de gris leur donnent une douceur particulière.

Par cet équilibre visuel créé dans ces paysages irréels, ses tableaux se font témoins et supports de notre regard sur un monde actuel en mouvement perpétuel, où s’opposent une modernité tourbillonnante, chaque jour plus prégnante, et une vision nostalgique d’un passé idéalisé où tout nous paraissait plus simple. Ses paysages ne doivent pas être perçus comme de simples représentations physiques de l’espace ; quand l’artiste erre à travers la forêt, il se lance dans un processus où il s’imprègne tout d’abord de la nature qui l’entoure, l’intériorise, pour enfin l’extérioriser sous une forme poétique.


ARTISTE

Né dans la province chinoise de Hubei en 1970, Rao Songqing obtient en 1991 son diplôme de l’Académie des Arts de l'armée de libération du peuple, à Pékin. Son œuvre est régulièrement exposée dans de nombreux centres culturels, musées et galeries de Chine. Il vit et travaille à Pékin.

L'œuvre de Rao est éminemment contemplative et vagabonde, des aspects qui se retrouvent dans le titre même de ses peintures. L'artiste s'inspire notamment des paysages forestiers des environs de Pékin en hiver. Il recourt à de nombreuses couches et nuances de gris et de blanc, ponctuées de rares couleurs. De prime abord, son œuvre à l'atmosphère poétique et feutrée fait écho, aussi bien visuellement que dans ses thèmes, à la peinture chinoise traditionnelle. Rao nous donne ainsi à voir des scènes de vastes paysages naturels, où évoluent des voyageurs solitaires, métaphores classiques de la condition humaine. L'auteur semble aussi s'inspirer de notions philosophiques chinois anciennes, tels que le vide taoïste (Wu 無), l’humanisme confucéen ou l'interdépendance bouddhiste. Ses coups de pinceaux inspirés, énergiques et précis, évoquent l’esprit de la calligraphie chinoise.